En 2017, 26 artistes ont créé 41 œuvres en dialogue avec 21 lieux emblématiques |
Le parcours heart@geneva 2017 est un projet de l'association heart@geneva dont l'objectif est de promouvoir et de soutenir la création contemporaine et les causes philanthropiques genevoises. Elle a présenté entre le 18 mai et le 31 août 2017 un parcours artistique durant lequel les œuvres de 26 artistes renommés ou émergents ont « dialogué » avec des lieux emblématiques à Genève.
26 artistes ont créé 41 oeuvres en dialogues avec 21 lieux emblématiques Le parcours heart@geneva 2017 - du 18 mai au 31 août 2017 - un projet de l'association heart@geneva avait comme objectif de promouvoir et de soutenir la création contemporaine et les causes philanthropiques genevoises. John Armleder rendait hommage à Jean-Paul Barbier au Musée Barbier-Mueller avec une sculpture en verre, reprenant en 3 dimensions une bulle peinte par Konrad Witz qui apparaît sur le lac (Léman…). Il avait également créé avec Stéphane Kropf des drapeaux pour l’Espace Hippomène, futur Campus de la HEAD – Genève. Le Campus Biotech accueillait «Les accessoires de la marche», l’œuvre de Christian Gonzenbach, des os de girafe : « c’est une mise en abyme du bâtiment (…) qui contient l’architecture du vivant ». Au MAMCO, les œuvres de Royden Rabinowitch créaient un dialogue inédit avec le bâtiment du musée même. L’immeuble «Clarté» acceptait d’ouvrir au public pendant quelques heures pour montrer l’installation éphémère de Carmen Perrin rendant hommage au Corbusier. Le Musée d’art et d’histoire (MAH), au cœur de l’art, accueillait des œuvres qui se référaient au cœur ou à la mémoire telles que l’œuvre « heart » d’Olaf Bruening inspirée par la culture pop ou le « Bench Love Star » de Claudio Colucci, à la limite de l’artisanat et de l’art. Une œuvre de 10 m de Mathieu Dafflon se nourrit de l’histoire de l’art qu’il interprète et détourne entre abstraction et figuration, une mise en scène, des représentations créaient un dialogue avec la machine de Tinguely. Olivier Mosset nous faisait redécouvrir les images bibliques et Emilie Parendeau, avec son ballon gonflable, rappelait les statuts des objets Fluxus produits par Georg Maciunas. Arotin & Serghei illuminait la cour carrée de l’arcade avec leur carré faisant apparaître simultanément le rond et la pyramide et nous montrait l’essence de l’imagerie moderne en la plaçant dans une étroite relation avec la science et sacralisant notre vision du monde avec ces nouvelles images. Ces questions fondamentales sont une composante intrinsèque de leur travail. Stéphane Kropf s’était inspiré du retable de Konrad Witz pour créer une œuvre magique pour l’autel de la Cathédrale Saint Pierre. Ursula Mumenthaler montrait des photographie de ses maquettes de villes fantômes (apocalyptiques) et installaient à la salle de la maquette de Genève à la Maison Tavel, qui abritait également le «Strip tease» de Vincent Kohler, dans une des tourelles du musée historique de Genève et le « coup de cœur » a pu finalement se prolonger sur le banc d’Anne Blanchet avec son intervention inframince… La façade du Musée Rath, à la place de Neuve, était ornée par «Road Test» de Sylvie Fleury. Avec «Dimanche», film de Denise Savary et les météorites de Nicole Hassler, les visiteurs pouvaient se détendre le dimanche au Muséum d’histoire naturelle. Le Musée Ariana accueillait une œuvre d’Anne Blanchet qui rendait la lumière visible ainsi qu’un ensemble de magnifique céramique émaillée de Mai-Thu Perret. Des photographies tragiques de Marta Zgierska au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge incarnaient un traumatisme à travers ses œuvres. «Candle Watch» de Vincent Du Bois à l’Eglise Notre Dame-des-Grâces de Grand-Lancy marquait la marche du temps en se consommant et son œuvre Fusion/Fission au Musée d’histoire des sciences, posait la question de pouvoir fusionner sans fission. «Cosmos VI» de Beatrice Helg à l’Hôtel Métropole reconstituait son décor entre luminosité et obscurité, le «Banc Carats» de Philippe Cramer à l’Eglise Saint-Joseph, rappelait une cartographie de voûte céleste, sont une invitation même au dialogue avec ces lieux privilégiés. La «Lame» de Marc Couturier sur la chaire, avec son abat-voix, à la Basilique Notre-Dame rappelait la forme des langues de feu qui se posèrent sur la tête des apôtres le jour de la Pentecôte et qui leur permirent d’entendre et de comprendre toutes les langues de la terre. Son œuvre à l’Espace Muraille « déployait toute sa cosmogonie et son infini d’étoiles.» Les œuvres d’Andy Denzler, Fabien Mérelle et Jan Vorisek se trouvaient sur des places publiques et suggéreraient aux passants de s’arrêter un moment. Le 5 septembre 2017, un «colloque art philanthropie & droit» a conclu l’exposition avec des interlocuteurs renommés du domaine philanthropique, juridique et du marché de l’art.
Pourquoi les philanthropes devraient-ils soutenir les arts ? |